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Lettre d’Information No. 6
jeudi 18 mars 2004

1- En direct du village
1.1 Questions à Castro Daoud, Secrétaire Général du village :
Question 1 : Après 4 mois au Secrétariat Général du Village, quelle est votre opinion sur la situation, les points positifs, les difficultés et vos priorités pour 2004 ?
La situation dans le village est bonne. Toutes les institutions du village fonctionnent bien, malgré les difficultés économiques. Dans certains domaines il est nécessaire d’apporter des améliorations, c’est le cas pour la vie sociale du village.
Les priorités de l’année à venir :
1.Le village, comme on le sait, a été conçu comme une expérience d’avant garde. Il est important de montrer que notre principe de coexistence entre citoyens juifs et palestiniens d’Israël n’est pas une utopie, et à mon avis nos buts et nos objectifs peuvent encore être développés et améliorés afin de consolider cette coexistence. Pour cela, je pense qu’il est nécessaire de mettre en place un débat sincère et approfondi dans le village, abordant tous les aspects de notre vie, de la société, de la politique et de notre idéologie. Pour cela nous devons élaborer un programme complet de discussions, qui proposera tous les sujets susceptibles d’intéresser les résidents ainsi que ceux qui désireront y prendre part.
2.Notre colonie lutte pour son existence depuis sa création. Par exemple, il y a quelques années, les autorités ont entrepris d’agrandir notre village dans le but d’y établir des logements pour les forces de sécurité (vétérans des unités spéciales anti-terroristes de la police) – ce qui menaçait l’existence même de notre village. Après une lutte difficile, nous avons réussi à repousser cette initiative et cette idée. Et voici qu’aujourd’hui cette question est de nouveau soulevée, bien que cette fois, les autorités suggèrent d’établir une colonie séparée, adjacente au village. L’établissement d’une telle colonie à proximité de NSWAS constitue un réel danger pour l’existence de notre communauté et il faut que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour repousser cette initiative. Ce sera l’activité cruciale de l’année à venir. [1]
3.Nous devons résoudre le problème du transport des élèves à l’école. Le Ministère de l’Education et le Conseil Régional dont nous dépendons réduisent chaque année un peu plus leur aide à notre école. Nous en sommes à présent arrivés au point où nous nous trouvons dans une situation financière difficile qui a besoin d’être résolue. Il est donc impératif pour nous de trouver de nouvelles sources de financements.
Question 2 : Nous organisons de nombreuses rencontres avec des étudiants et les questions qui reviennent le plus souvent sont celles ci :
Le village ressemble à une bulle isolée du monde extérieur et de la guerre.
Je ne suis pas d’accord avec cette remarque. Nous vivons avec notre peuple, juifs et palestiniens, et chaque jour des centaines d’élèves viennent étudier ici dans notre école, chaque année des milliers d’autres participent également aux stages organisés par l’Ecole de la Paix et le Centre Spirituel Pluraliste.
Pourquoi le village se développe-t-il lentement ?
Notre village, comme vous le savez, a été établi sur des terres données par le Monastère de Latrun, et toutes les zones constructibles ont été bâties. Par conséquent, c’est parce que nous n’avons plus de terres disponibles à la construction que le village ne s’agrandit pas pour l’instant. Toutefois, nous sommes en train de réorganiser des parcelles en vue d’un plan d’expansion, qui nous permettra de construire des résidences sur environ 90 lots supplémentaires. Si bien que la colonie s’agrandira bientôt de 90 nouvelles familles.
Pourquoi n’y a-t-il pas d’autres villages comme NSWAS ?
Notre but est de transformer toute la région en NSWAS (Oasis de Paix) et non pas de construire un certain nombre de villages.
Les activités du village contribuent-elles au processus de paix / Comment ?
La seule existence de notre village est la preuve que juifs et palestiniens résidents d’Israël peuvent vivre ensemble en partenariat. D’autre part, comme je l’ai dit plus haut, des centaines d’élèves arrivent chaque jour dans l’école du village pour apprendre, et chaque année des milliers de jeunes participent à nos stages organisés par L’Ecole de la Paix et le Centre Spirituel Pluraliste. C’est par ce biais que nous touchons beaucoup de gens, qui sont ainsi exposés aux idées et à l’idéologie de notre colonie.
1.2 Anwar Daoud et Eti Edlund, professeurs, vous parlent des débuts du premier cycle du collège (le grade 7) :
Tout se passe bien cette année en termes de réussite des élèves. De plus, les parents comme les élèves sont satisfaits de l’école et nous avons des échos positifs.
Nous rencontrons de nombreuses difficultés à travailler avec un groupe restreint, avec seulement trois élèves juifs sur seize. Les professeurs semblent plus se préoccuper de ce déséquilibre que les élèves eux-mêmes ou leurs parents. Nous avons même observé une intégration plus grande au collège qu’à l’école primaire puisque tous les élèves suivent tous les cours ensemble, sauf le cours de littérature arabe.
Nous avons récemment commencé les inscriptions pour la prochaine année, et déjà 14 familles sont intéressées. Tous les parents juifs ont dit qu’ils seraient prêts à contribuer activement au recrutement de nouveaux élèves juifs. Certaines familles intéressées ont des enfants qui n’ont pas suivi les cours de l’Ecole Primaire, ce qui présente un inconvénient pour la langue. Nous pouvons sûrement trouver une solution, bien que cela revienne cher et demande un travail intensif des professeurs.
Les coûts de fonctionnement pour le collège sont élevés. Il est encore trop tôt pour savoir si nous aurons une aide de l’Etat, ce qui dépendra de l’agrément (il faut se souvenir que l’école primaire a dû fonctionner pendant 9 ans sans l’agrément ni l’aide du Ministère de l’Education). Sans aide de l’Etat, nous dépendons des fonds des Associations des Amis (tout en faisant appel à des fondations).
Les coûts de transport sont particulièrement élevés….et nous ne savons absolument pas combien l’Etat compte donner cette année. Les parents paient une somme de 4,000 NIS (700$) par an, pour les cours et le transport, qui ne couvre pas même les frais de transport. L’éducation dans les écoles d’état étant gratuite, il n’est pas possible de demander plus aux familles.
Certains parents, surtout ceux qui ont plusieurs enfants dans le système scolaire de NSWAS, trouvent même que ce prix de 4,000 NIS est élevé, et nous essayons de proposer un étalement des paiements à ceux qui ont des difficultés économiques.. mais cette année nous n’avons pas pu diminuer les frais d’inscription.
L’aide de l’étranger, sous la forme de mécénat ou de parrainages, pourrait être d’un grand secours pour couvrir les frais réels de scolarisation d’un enfant en complément des sommes payées par les parents et des aides en provenance d’autres sources.
Nous aimerions pouvoir améliorer les équipements de l’école. Il nous manque une salle de sciences et des ordinateurs et nous espérons que l’Ecole Primaire mettra à notre disposition quelques locaux dans ses nouveaux bâtiments.
En mars, nous allons organiser au village un débat complet sur le système éducatif des enfants : nous essaierons alors de formuler nos idées et vous présenterons nos nouvelles informations.
2 - Actualités du village
2.1 L’Ecole pour la Paix : activité 2003
Malgré un contexte difficile, l’Ecole pour la Paix (EPP) poursuit ses activités et développe de nouveaux champs d’action. Le rapport d’activités 2003 dresse un tableau très complet dont voici quelques extraits... :
2003 a été une année très difficile pour les relations entre Juifs et Palestiniens, à l’intérieur d’Israël, et entre Israël et la Palestine. Il y a des jours où le dialogue en ces temps de guerre parait impossible. Mais ce que nous avons réalisé cette année, c’est que notre engagement à poursuivre le dialogue entre les deux peuples est plus fort que jamais.
Quand nous organisons des rencontres entre étudiants israéliens et palestiniens de la Fédération des Jeunes de Naplouse, ceux-ci prennent le risque de 7 heures de voyage à contourner les points de contrôle pour entrer en dialogue avec des Israéliens. Les gens sont si désespérés qu’ils cherchent tous les moyens de faire quelque chose de positif dans cette situation très détériorée.
Les programmes de l’EPP sont en croissance non seulement en quantité mais aussi en qualité et variété. Nous développons actuellement de nouveaux schémas de travail, qui vont élargir la gamme de nos activités.
Un de ces nouveaux projets consiste à développer des cours de citoyenneté active s’adressant à des jeunes qui sont déjà passés par l’EPP pour les inciter à dépasser le stade de la prise de conscience et s’engager ensemble dans des actions visant à faire bouger le social et le politique. Au stade suivant, nous voulons démultiplier le modèle et le proposer à d’autres institutions et organisations qui ont des équipes mixtes arabes et juives.
Une autre ligne de travail, que nous développons avec nos partenaires du Centre Palestinien pour la Résolution des Conflits et la Réconciliation, porte sur des programmes ciblés sur le monde des médias (producteurs et consommateurs).
Voici 4 exemples d’actions ou de projets particulièrement significatifs ou innovants :
Un centre de recherche vient d’être mis en place pour confronter la pratique et l’expérience acquise avec la théorie et la recherche. Axes principaux : Relations de pouvoir entre groupes ; Affirmation des identités ethniques et nationales. Voir site spécial
Entre jeunes et étudiants palestiniens ont eu lieu notamment » en 2003 :
– Un atelier pour élèves de high schools arabes d’Israël. Face à une forte demande des écoles arabes du pays, l’EPP espère développer un travail d’approfondissement des problèmes d’identité dans la société palestinienne d’Israël.
– Une rencontre entre étudiants palestiniens d’Israël et de Palestine. Menés depuis 5
ans, ces ateliers révèlent un fossé d’incompréhension entre Palestiniens des territoires occupés depuis 48 et depuis 67, et la nécessité pour l’EPP de continuer à travailler à renouer le dialogue et la communication entre les deux groupes.
Bédouines du NEGUEV :
L’EPP a accompagné un projet global visant à aider les Bédouines du Néguev à s’organiser pour agir sur leur condition : polygamie, violence, assassinats au nom de "l’honneur familial" (7 rencontres et 15 participantes de niveau d’éducation et d’expérience très variés).
Au cours du meeting final en Jordanie, l’Organisation des Femmes jordaniennes (10.000 membres) a présenté sa stratégie de défense des femmes.
En dépit des contextes extrêmement différents (Jordanie, Israël, Néguev...), l’EPP a réussi à donner aux participantes un cadre de travail efficace pour analyser leurs actions et leurs objectifs.
« Deux peuples qui écrivent de droite à gauche » :
Ce projet à long terme est mené conjointement avec le Palestinian Peace Movement, partenaire de longue date. Il s’agit de créer une anthologie de littérature hébreu et arabe avec un dispositif de formation permanente pour les professeurs de littérature qui l’utiliseront dans leur enseignement.
Il a commencé avec 2 ateliers réunissant des professeurs de littérature de High Schools juives et arabes ; le dialogue y a été à la fois intensif et pénible. La phase suivante, consacrée à l’étude en commun de textes choisis pour cette anthologie et aux méthodes pédagogiques, s’est déroulée en Turquie. Les participants y sont arrivés dans des conditions bien différentes, reflet de l’asymétrie de leurs situations politiques respectives : 2 heures de vol pour les Israéliens, 48 heures de péripéties humiliantes et harassantes pour les Palestiniens, qui, de surcroît, n’avaient pas pu recevoir les textes à l’avance.
Le dialogue a été néanmoins constructif. Il a donné aux 2 parties l’opportunité de mieux comprendre, chacune, l’univers de l’autre. Les approches sont très différentes, les motivations des deux groupes le sont aussi : l’intérêt professionnel, essentiellement, pour les enseignants israéliens ; et pour les Palestiniens, l’opportunité de rencontrer des Israéliens, de se faire entendre d’eux, de changer leur propre image à leurs yeux, et enfin de trouver en eux des partenaires.
L’équipe de l’EPP a découvert que le passage par le texte littéraire pouvait élever la discussion à des niveaux jamais atteints avant, car il crée une distanciation et sert de médiation.
2.2 Doumia-Sakina – Extraits d’un récent rapport d’activité
En 2004 Doumia-Sakina(D-S) continue à offrir des programmes variés permettant aux participants de réfléchir ensemble « le cœur et l’esprit ouverts » à la possibilité d’une coexistence pacifique.
Le 8 février a été commémoré le 8ème anniversaire de la mort de Bruno Hussar, et rappelé son ultime message :
« Maintenant je souhaite que tous mes amis, au-delà de toutes barrières de religions, opinions ou philosophies, s’unissent dans l’amour et la foi. La foi dans la victoire finale de l’amour sur la haine. Telle est la signification fondamentale de NSWAS. »
L’évocation des premières années de la communauté a été pour plusieurs des nouveaux membres de NSWAS leur première découverte de Bruno et des photos des débuts du Village.
Maagal-Halaka – Un cercle de partage et d’étude
Le 13 janvier s’est ouvert avec 20 participants musulmans, chrétiens et juifs un cycle de 2 réunions par mois pendant 6 mois, à l’initiative conjointe de D-S, Colot Banegev et la « Maison Ouverte » de Ramle qui héberge les rencontres.
Les participants vont étudier ensemble des textes de leurs religions, traditions et cultures afin de découvrir leurs différentes ressources spirituelles. Pour la plupart enseignants et éducateurs, ils ont exprimé le souhait d’expérimenter un dialogue en profondeur et vérité.
Religions, identité et éducation dans les sociétés arabe et juive d’Israël
25-26 février : conférences et groupes de discussion sur la religion fondement de l’identité sociale en Israël, l’identité religieuse dans les projets éducatifs de NSWAS, la place de ces problèmes à l’Ecole Primaire, l’EPP, au Centre Spirituel.
Médiation à NSWAS
Depuis ses débuts D-S a cherché à ménager aux résidents des occasions de rencontre leur permettant de resserrer leurs liens et d’améliorer communication et compréhension entre eux.
Bientôt va être lancé un programme de « médiation dans la communauté » où pourront être abordés des sujets sensibles comme l’expansion de la communauté, ses implications sociales, idéologiques et économiques.
Les discussions y seront animées par des médiateurs formés à la pratique de méthodes de résolution des conflits au sein des groupes, dont une méthode de « construction du consensus » qui facilite le processus de décision dans les communautés.
2.3 L’Ecole Primaire
Concernant l’école primaire vous avez été informés, dans la Lettre de la Colline de novembre 2003, de l’arrivée d’un nouveau directeur : Faiez Mansour , palestinien israélien, auprès de Maia Karni. En juin ils répondront à nos questions et à celles que vous nous transmettrez.
2.4 Les travaux
Le village est actuellement dans une période de grands travaux :
– une nouvelle école primaire est en cours de construction,
– la classe du Collège est hébergée dans un ancien bâtiment réaménagé,
– le gros œuvre du Centre spirituel pluraliste Bruno Hussar est achevé. Le bâtiment doit être désormais aménagé intérieurement. Un point doit être effectué pour définir s’il est possible de finir les travaux en une fois ou par tranches,
– la maison des volontaires est terminée.
Tous les chantiers qui se côtoient témoignent d’un dynamisme étonnant pour un visiteur du village.
3 - Les activités de l’association française des amis de Neve Shalom-Whahat as-Salam
3.1 Les dons
Les dons encaissés en France en 2003 se sont élevés à 96000€ contre 81000€ en 2002, et 84000€ en 2001.
Merci à tous nos donateurs, les nouveaux, qui sont nombreux, et les anciens, dont beaucoup sont fidèles depuis des années.
En ce qui concerne les parrainages, le nombre de parrains en 2003 est de 39 pour un montant d’environ 20000€, du même ordre qu’en 2002.
Cet apport régulier est très important pour l’école primaire. Le collège, qui débute sans subventions ni aides de l’Etat, souhaiterait avoir quelques parrainages qui soutiendraient la première classe du niveau 7 actuel jusqu’au niveau 9.
Le parrainage annuel, de 550€ , peut être individuel mais il est ouvert à des groupes, des associations, des écoles, des classes,….
Contact : Roger Haddad – Tél : 06 16 26 39 45 email : rogerhaddad -chez- wanadoo.fr
3.2 Les conférences et débats
Grâce à l’efficacité de nos amis, aux articles dans la presse, aux émissions de télévision, de plus en plus de personnes ou des groupes découvrent le village et ses activités, et ils nous sollicitent pour animer des réunions de présentation et d’échanges sur le village ou sur un thème (la paix, le vivre ensemble).
Notre Conseil d’administration avait dans ses objectifs d’augmenter nos contacts avec les jeunes notamment en milieu scolaire et, grâce à des directeurs d’établissement intéressés par le village et ses actions nous avons pu présenter un film sur le village, suivi de débats, à des élèves de première et de terminale au Lycée Le Rebours et à l’Ecole des Francs Bourgeois à Paris, au Collège et au Lycée de Paray le Monial .
Ces réunions ont montré que les élèves ont peu de connaissances sur Israël et la Palestine, sur l’histoire de cette région, même récente, et qu’ils n’osent pas par ignorance et par timidité poser des questions… Nous avons été amenés à trouver une méthode pour aider la participation et, grâce aux professeurs, nous les faisons désormais travailler par petits groupes qui donnent par écrit une liste de questions.
Naturellement nous nous efforçons de répondre aux demandes faites par des personnes qui se montrent très actives dans la préparation des rencontres et nous aidons par l’envoi de documents, de photos, de film des amis qui, connaissant le village, organisent seuls des présentations locales dans leur région.
Ainsi à Bagnols prés de Lyon, Rosanna Bilotta et Didier Genetier ont présenté un spectacle musical suivi d’un échange sur le village. Des réunions ont également été organisées au Vigan (Hérault) par le pasteur Gabel le 11/01/04, au Mans le 18/01/04 par M. Pluchet. Enfin à Boulogne Billancourt, le 12/02/04, une personne de l’association a animé une réunion initialisée par Madame Pernot.
Cela continue dans les mois à venir …… ! Un grand merci à tous.
3.3 Réunions et conférences prévues
– du 25 mars au 27 mars 2004, au village, Annual General Meeting, réunion annuelle des associations internationales des amis de Neve Shalom-Wahat as-Salam au cours de laquelle sont présentés et discutés les évolutions, les projets, les budgets de toutes les activités du village.
– 12-13-14 mai : conférences à Arromanches et Cherbourg. contact : Lucien Lopez, tél : 02 33 47 99 03.
– 29-30 mai : participation à un colloque à Menton présidé par le Pr Axel Kahn. Thème : Faire la guerre à la haine. Contact : 04 93 28 59 16.
– le 8 juin 2004 Assemblée Générale de l’association française.
4 – Vous avez la parole
Cette nouvelle rubrique a pour objectif de transmettre des impressions et/ou des remarques de la part des personnes ou des groupes qui ont créé un évènement au profit du village. Ce fut le cas à Sèvres où « Le soutien à Neve Shalom-Wahat as-Salam a changé quelque chose » :
Quelques associations locales, en répondant à l’appel de Aicha Younessi, n’imaginaient pas, en juin 2003, que la manifestation programmée le 28 septembre connaîtrait un tel succès :
500 participants, à l’appel de 15 associations locales, dont les communautés juive et musulmane, le Comité catholique CCFD, le Secours Protestant, et des sections locales des partis républicains de gauche et de droite.
La présence du député Jean-Jacques Guillet, du Maire François Kosciusko-Morizet et de l’ancien Maire Roger Fajnzylberg.
Un concert réunissant des artistes bénévoles de renom comme Talila et Ben-Zimet ou Sandra Bessis et des groupes locaux de jeunes musiciens et chanteurs.
Un soutien financier qui à permis de dégager plus de 3000 euros de bénéfices au profit du village,
Voici les principaux résultats de la manifestation organisée à Sèvres en soutien à NS-WAS.
Au-delà, le principal résultat a été de permettre que la discussion et la réflexion en faveur de la Paix se mènent non pas comme toujours, autour des images de guerre, de souffrance et de haine, mais autour de réflexions positives sur une issue possible, sur la bonne volonté qui peut être mobilisée des deux côtes, bref sur une vision positive de l’avenir.
Quelques semaines plus tard, de nombreux sévriens se sont retrouvés pour écouter les négociateurs de Genève présents à Paris, ce n’était pas un hasard.
En 2004, une manifestation renouvelée sera organisée cet été. Nul doute qu’elle sera encore plus belle.
Livre :
Evi Gugenheim Shbeta et Eyas Shebta, le seul couple mixte du village, viennent d’écrire un livre aux éditions Michel Lafont : Le Mariage de la Paix. Au cœur du conflit une Juive et un Palestinien dans le village de la tolérance.
Disponible en librairie et à l’association.
A l’occasion de la sortie du livre, ils ont participé le 8/02/04 à l’émission sur France 3 de Marc Olivier Fogiel « On ne peut pas plaire à tout le monde » au cours de laquelle a été projeté un court reportage sur le village.
[1] le 3/02/04 la Commission Nationale de la Construction et de la Planification a rejeté le plan de construction d’une colonie à côté de NS-WAS. A suivre.